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Travailler avec la dépendance repose sur la résolution des conflits chez les adolescents. Pourquoi la consommation commence-t-elle généralement à l’adolescence ? À l'âge de 12-15 ans, une personne traverse la crise la plus grave de sa vie. Il s’agit d’une crise lorsqu’une personne a le sentiment que le monde entier l’a « laissé tomber ». Pourquoi est-ce si douloureux ? Car l’adolescent s’avère inaperçu ou refoulé dans les gigantesques changements qui lui arrivent. Son corps commence à changer rapidement : il ne s'agit pas seulement de s'étirer, mais d'acquérir un soulagement adulte. Pendant cette période, le psychisme ne peut pas faire face au fait que dans un corps jeune, le fond harmonieux s'avère être le même que dans un corps mature. L'adolescent s'avère capable d'observation adulte, mais éprouve des difficultés à l'exprimer, des difficultés à formuler ses pensées et à défendre sa position et ses intérêts. Les parents ressentent la situation dans laquelle l'enfant ne peut pas faire face aux changements et, n'ayant aucun soutien, lui « rendent » son état, intensifiant ainsi l'expérience. Cela peut s'exprimer dans le comportement parental sous la forme : - d'une irritabilité accrue ; - ridicule de l'angularité et de la maladresse ; - la dévaluation (« c'est aussi un problème pour moi ») ; - le chargement de responsabilités, comme vengeance pour la revendication de l'âge adulte et de l'indépendance ; - refus de percevoir : « pourquoi devrais-je t'écouter si tu ne m'écoutes pas » ? D’ailleurs, la réponse à cette question est : parce que c’est dur pour moi physiquement et encore plus dur psychologiquement. Parce que la méthode d’éducation sous forme de consignes et de punitions ne me convient plus. J'ai besoin de soutien et de confiance en moi : je peux faire des erreurs, je peux essayer de me tromper pour me trouver - ce que je veux être. La dépendance se développe dans la logique de ce processus même, lorsque les exigences envers moi augmentent, mais qu'il n'y a ni ressources ni soutien pour moi. La logique du processus de réadaptation est essentiellement l'accomplissement de deux fonctions parentales fondamentales : La première fonction est liée à ce que les parents peuvent s'appuyer sur leur expérience. Cette fonction est de montrer l’exemple. Cela ne signifie pas « faites comme moi », mais cela signifie gérer votre vie (parentale) de telle manière qu'elle porte un message d'affirmation de vie et qu'elle inspire. Il est important que l'exemple parental porte un message pour l'enfant : il y a de la joie dans la vie, le monde est grand, il y a beaucoup de couleurs, il y a quelque chose en lui dont vous pouvez tomber amoureux et auquel vous pouvez consacrer votre vie. Le support de cette fonction est la patience. La deuxième fonction est liée au fait que ce dans quoi les parents ont peu d'expérience est dû à la manière dont l'enfant diffère des parents. C'est une fonction d'acceptation. Cela consiste à surmonter la peur que l’enfant soit différent de soi, et à ne pas considérer cela comme une « trahison ». En général, être différent est une nécessité. C'est un moyen d'acquérir rapidement des compétences afin de surpasser les parents dans quelque chose, mais pas pour les dévaloriser, mais pour devenir plus visible et se révéler important : supérieur, être sur un pied d'égalité. il s'agit d'un besoin de compétition qu'il est important que les parents soutiennent, car il s'agit au départ d'un endroit plus sûr que de se présenter à ses pairs. Si les parents échouent, le monde bascule : la rue devient leur foyer. Le paradoxe est que les enfants peuvent s'enfuir de chez eux non pas parce qu'ils veulent partir, mais parce qu'ils recherchent un foyer, un abri, un endroit où ils seront à l'aise, où ils seront les bienvenus. D'ailleurs, les enfants qui ne reçoivent pas la reconnaissance nécessaire de la part de leurs parents peuvent devenir très compétitifs avec les autres enfants : faire preuve de cruauté, se moquer, mettant ainsi en scène le rejet parental. Cette fonction est souvent ignorée dans les familles, notamment celles dépendantes. Le message dépendant ressemble à : « arrête de faire des bêtises, fais comme tout le monde » ! L'adolescence semble avoir été créée pour résister à une telle influence... Si elle « passe », alors l'immunité psychologique de la personne est affaiblie, elle perd son individualité. Cela se manifeste toujours, mais sous une forme agressive et déconstructive. Accompagner la croissance et la formation de l'individualité là où votre propre expérience ne vous aide pas, c'est l'acceptation. C'est de l'empathie, une volonté d'être présent dans ces difficultés.