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Le contact présent est, en un sens, un luxe de la communication humaine. Elle est toujours redondante dans le sens où elle ne peut exister que dans une plus ou moins grande sécurité, avec en toile de fond une garantie garantie d'attention et de sensibilité dans le dialogue réel de la part du partenaire. Redondant dans le sens où Piatigorsky l'utilise dans l'une de ses conférences publiques, à la suite de Merab Mamardashvili, qui affirme dans le processus de réflexion sur la philosophie que la pensée humaine, qui présuppose un effort de pensée titanesque, n'est possible que dans le contexte de la satisfaction de ses objectifs. besoins les plus importants. La pensée réelle est impossible dans un contexte de faim, car les substituts de pensées qui la remplacent sont extrêmement fortement déterminés par les frustrations réelles. La présence aussi ; elle est totalement incompatible avec les automatismes, qui sont bien entendu plus adaptés à une situation de sécurité psychologique. Le risque de l'être implique de dépasser les stéréotypes communicatifs qui sous-tendent notre communication quotidienne et qui constituent le fondement de l'existence quotidienne. La manière habituelle d’établir un contact passe précisément par les stéréotypes dérivés du paradigme de soi. Grâce à cela, nous sommes quotidiennement dans de nombreux contacts, dans lesquels nous économisons notre force mentale, en minimisant le risque de nous blesser. Et c'est seulement alors que nous risquons d'être présents lorsque nous voulons changer quelque chose dans notre vie, la rendre plus lumineuse et plus riche. Après tout, c'est par la présence que se produit la transformation du paradigme de soi actuel. Cependant, je voudrais souligner une fois de plus que la présence est plutôt un luxe de la communication humaine, qui apparaît de temps en temps sur fond de stéréotypes communicatifs existants. qui sous-tendent les contacts quotidiens. Et, apparemment, vous ne devriez pas essayer de changer votre vie pour qu'elle se construise uniquement sur la base de la présence. Tout d’abord, c’est impossible. Deuxièmement, cela coûte extrêmement cher sur le plan psychologique. Et troisièmement, c’est trop risqué et peu respectueux de l’environnement. L'idéal du fondateur de la Gestalt-thérapie, Fritz Perls, selon lequel on peut vivre au sein d'une certaine communauté fermée dans un kibboutz Gestalt selon les lois du contact spontané et de la présence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ne reste qu'un idéal. Et Dieu merci, c’est le cas. Laissons la présence au statut de luxe de contact et de moyen de psychothérapie. Tenter d'être présent en ignorant sa sécurité est en soi un symptôme. Excès injustifié. Comme une fête pendant une peste. Le risque d’être contact devrait quand même être plus ou moins justifié. Si nous nous précipitons dans l'expérience et présentons le contact dans le contexte d'une situation totalement incertaine, nous le faisons le plus souvent par anxiété intense. Présence et exhibitionnisme (au sens communicatif-psychologique et non clinique du terme) ne sont pas la même chose. Par exhibitionnisme, j'entends dans ce contexte une pseudo-rapprochement de l'Autre, inadéquate à la situation, prématurée et se produisant en dehors de l'inclusion de « tout mon être », ainsi que du dévoilement de ses sentiments, de ses désirs, etc. La présence présuppose le choix , et l'exhibitionnisme est forcé, la présence assure l'intimité avec autrui, et l'exhibitionnisme - le retrait, la présence se termine par plus ou moins de satisfaction et/ou de gratitude, l'exhibitionnisme, au mieux, par une réduction temporaire de l'anxiété, au pire - par une blessure ou une tension accrue. Du coup, la présence conduit au développement, l'exhibitionn ferme un cercle vicieux, au centre duquel il se trouve lui-même : anxiété - acte exhibitionniste - anxiété. Il n'est pas nécessaire de parler de ce que l'on n'est pas encore prêt à vivre. Ceci est contraire à l’essence même du domaine et ne peut être que le résultat d’une tentative de le contrôler ou de le combattre. Or, pour être, il est primordial que nous restions attentifs à ce qui se passe. C'est la situation actuelle qui détermine le lieu, le moment et la qualité de la présence. Si une personne reste sensible au champ, alors elle le dira au personnage