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Les thérapeutes savent à quel point il est important de reconnaître les sentiments d'un client et comment cela profite à la thérapie. Dans cet article, je voudrais souligner les limites de la reconnaissance des sentiments du client en thérapie existentielle. La limite au-delà de laquelle la reconnaissance des sentiments du client ne doit pas être faite n'a pas de sens, nuit au contact avec le client, peut perturber la relation thérapeutique ou nuire à la thérapie. À mon avis, lors de la reconnaissance des sentiments d'un client, les éléments suivants doivent être pris en compte : 1. Une personne et son monde intérieur sont complètement inconnaissables, un mystère. Les gens éprouvent des sentiments et on peut leur donner le même nom, mais celui-ci sera rempli de son propre contenu. Et en ce sens, il sera difficile pour le thérapeute de comprendre le client de manière identique « jusqu’aux molécules ». Le nom du sentiment est le même, les gens sont différents et les expériences sont différentes. Un client peut dire qu'il souffre de dépression, tandis qu'en la décrivant, une légère diminution de son humeur se révèle, indiquant plutôt une nuance de tristesse. Une autre compréhension de l'humeur dépressive peut être lue chez G. Hesse : - Connaissez-vous un pays où les fleurs ne fleurissent pas ? Un donjon terrible, où même les dieux n'entrent pas ? Malheur à celui qui y traîne ses journées, sois damné mille fois, un trou de mélancolie et de chagrin. 1 Les expériences (leurs similitudes, différences) entre le client et le thérapeute qu’ils ont vécues avant la rencontre seront importantes pour comprendre les sentiments du client. Si nous exprimons l'intensité des sentiments en chiffres, alors nous pouvons donner un exemple : le thérapeute, avant de rencontrer le client, a éprouvé pendant un certain temps 1 unité de colère, 1 unité de tristesse et 4 unités de joie, et le client avant le réunion - 6 unités de tristesse, 5 unités de tristesse et 5 unités d'impuissance - alors il sera difficile pour le thérapeute de comprendre pleinement (limiter) le client dans tous les cas, l'expérience du client sera, dans une certaine mesure, inconnaissable pour le ; thérapeute. Mais c’est là le paradoxe, c’est ce qui va permettre au thérapeute de « rester dans son fauteuil » sans s’identifier complètement aux expériences du client et sans se confondre avec elles. Autrement dit, les limites de la reconnaissance des sentiments influencent les limites de l’espace thérapeutique, permettant ainsi son maintien. Les sentiments du client peuvent être différents en couleur et en ampleur : - le sentiment est persistant ou volatile ; - à long terme ou à court terme ; - intense (caractérisé par une tension élevée, se manifestant avec une grande force) ou une force et une tension faibles - profondes ou superficielles ; - purement manifesté ou en relation avec un autre sentiment, groupe de sentiments ; - aigu ou « chronique » ; - conscient ou inconscient. Le thérapeute doit être capable de reconnaître les nuances des sentiments du client, tout en gardant une certaine distance - afin de ne pas se fondre dans les expériences du client et de ne pas s'épuiser professionnellement. Les limites de reconnaissance des sentiments du client servent également à maintenir la santé psychologique du thérapeute. 2. Certains sentiments qui apparaissent en thérapie sont totalement incompréhensibles tant pour le client que pour le thérapeute. Nous pouvons ajouter pour les thérapeutes croyants une citation de la Bible, qui dit que les gens : « ne pourront jamais comprendre toutes les œuvres que le vrai Dieu fait du début à la fin » (Ecclésiaste 3 : 11). 2 Il n'est pas toujours utile d'essayer de comprendre tous les sentiments du client. Dans certains cas, c'est l'individualité du thérapeute, peut-être une compréhension incomplète des sentiments du client, qui peut faire avancer le cours de la thérapie. Pendant la supervision du travail en direct, j'ai observé à quel point le thérapeute se trompait sur les sentiments du client, mais c'est ce qui a fait réfléchir le client : quel est son véritable sentiment ? Après tout, ce que dit le thérapeute ne s’applique pas. Cette recherche et cette résonance ont amené le client lui-même à comprendre ses sentiments et ce qui était important pour lui. C’est pourquoi il y a une rencontre entre le client et le thérapeute, afin que le thérapeute apporte quelque chose dans le monde du client. 3. Certains sentiments du client lui sont cachés (inconscients) et le client lui-même a une capacité plutôt limitée à comprendre pleinement ses sentiments et à les indiquer au thérapeute. I. Ilyin écrit sur la capacité de généraliser quelque chose sans en être conscient. Parfois cette capacité.133.